Galerie de la Salle (Vence)
Foot and Hand original prints
56 x 41 cm
Exposition estivale de la Galerie Ferrero
Vernissage le samedi 24 juin 2017 à 18 h.
Pierre Pinoncelli, l’un des plus grands artistes de l’Ecole de Nice, est toujours actif malgré ses 88 printemps.
Moins connu du grand public que les artistes plasticiens du mouvement niçois (Arman, César, Klein, Raysse, Sosno…), Pierre Pinoncelli est le performeur de l’Ecole de Nice. A la différence du mouvement Fluxus représenté à Nice par Ben Vautier, les performances artistiques de Pierre Pinoncelli sont exécutées « pour dénoncer » en usant d’une certaine violence et souvent avec une prise de risque physique. Pour ne donner que quelques exemples, en 1969, pour dénoncer l’art officiel, il tire sur André Malraux, alors ministre de la culture, qui venait d’inaugurer le musée Marc Chagall à Nice, non à balles réelles mais avec de la peinture rouge, au risque de se faire descendre par la police. En 1970, il se déguise en momie ensanglantée sur l’avenue Jean-Médecin « pour le Biafra ». En 1971, pour protester contre le régime maoïste, il se brûle au fer à souder la joue devant l’ambassade de Chine. En 1975, pour protester contre le jumelage de Nice avec Le Cap, durant l'apartheid, il attaque à main armée la banque Société Générale pour réclamer au caissier un franc symbolique. En 1993, pour dénoncer le détournement de l’esprit dada, il urine dans la Fontaine de Marcel Duchamp, puis lui donne un violent coup de marteau ; il est condamné à un mois de prison avec sursis et à 286 000 francs de dommages-intérêts. En 2006, il récidive et ébrèche de nouveau l’urinoir de Duchamp ; il est condamné à trois mois de prison avec sursis. En 2002, il se tranche en public une phalange du petit doigt avec une hache par solidarité avec Ingrid Betancourt pour dénoncer les conditions de sa captivité. Le doigt est conservé dans du formol un bocal exposé au musée de Bogota.
Ce sont en tout 22 performances que l’artiste niçois retracera, sous forme de tableaux commémoratifs inédits, sur de grandes feuilles Canson, dans la galerie historique de l’Ecole de Nice, du 24 juin au 24 juillet.