hérents qui, une fois liés les uns aux autres, recréent une réalité tangible : dans son œuvre récent, des crânes d’oiseaux ou mammifères soudés à une paire de jambes. A travers ses recherches, Thibaudin mène une réflexion sur les corps momifiés et la transmutation des âmes. Les portes, symbole du passage de l’ombre à la lumière (et du passé vers l’avenir) sont la voie d’accès céleste à l’Etre pur. L’oiseau, animal terrestre et symbole céleste de la liberté, fait figure de passeur. Les matériaux utilisés traduisent cette transmutation spirituelle : le bois, le composite, les matières osseuses et pigments naturels.
Virginie de Saint-Méard s’intéresse principalement au poupon, symbole à la fois de l’enfance et de la fragilité de l’homme face à sa condition. Elle s’attache aussi à l’hybride en proposant des assemblages d’objets chinés qui, une fois mis en relation ou en articulation, reconstituent une histoire, sur le principe du ready made surréaliste, notamment avec des éléments de poupées. Son travail est basé sur l’assemblage et le détournement dans le but de créer des œuvres dérangeantes et atemporelles.
Les deux artistes se sont naturellement retrouvées dans leur démarche commune de fragmentation et recomposition des éléments atypiques.